Rencontre avec Julie, Bike Patrol
Au coeur du Grand Massif, le spot se compose de 7 pistes de descente. Avec un cumul de plus de 14 kilomètres dédiés au pilotage, les apprentis riders ou les chevronnés du guidon prennent plaisir à enchainer les rotations. Et bien sûr, pour entretenir et sécuriser le lieu, la Bike Patrol est aux petits soins ! C’est d’ailleurs la mission de Julie, qui a intégré la team et revêtu la tenue officielle de Bike Patrol !
Son expérience dans la DH commence dans ses plus jeunes années. Elle enfourche le vélo à 17 ans et finit par prendre la piste des compétitions. Circuit régional, national, championnat de France, coupe d’Europe… Et puis, un gros accident vient stopper net les compet’ en 2013. Il faut dire que Julie s’est fait une belle frayeur puisqu’elle a failli perdre l’usage de son bras. Avec un tel bagage, aucun doute que cette nouvelle recrue a la vision clients et l’expérience pour tracer une piste ou des sauts.
Une passion qui devient un métier… beaucoup en ont rêvé ! Pour Julie, le combo est juste parfait : pisteur-secouriste l’hiver et maintenant Bike Patrol l’été. De quoi combler et vivre de ses deux passions, le ski et le vélo.
Encore aujourd’hui, rencontrer une fille dans une équipe Bike Park n’est pas chose facile. Il faut dire que le job est quand même physique. Julie le confirme… mais elle a toujours évolué dans un monde d’hommes… Et ceux du Bike Park des Carroz l’acceptent pleinement ! Sur le terrain, elle prend la pelle et la pioche comme les autres ; elle partage les tâches avec eux sans galanterie inutile ; elle roule aux mêmes endroits ; etc. En résumé, ça ne change rien au quotidien.
Attention, ici, c’est peut-être l’exception… Selon elle, quelques clichés et mentalités patriarcales font encore de la résistance, de façon à ne pas forcément se sentir intégrée partout… Pourtant, le métier va devoir s’ouvrir à la gente féminine puisque les filles sont de plus en plus nombreuses à rouler. Julie est persuadée que son cas va se démocratiser avec les nouvelles générations.
Technicité, légitimité et… fidélité ! La station des Carroz était l’unique option à ses yeux. Julie n’a pas cherché à rentrer dans un autre Bike Park. Elle avait simplement envie de travailler ici. L’environnement, l’ambiance et le travail avec des personnes qu’elle sait de confiance ont justifié son choix. Maintenant, la trentenaire aspire à participer au développement du Bike Park. Et le potentiel est bien là : « on pourrait vraiment avoir un domaine qui concurrence les plus gros Bike Parks alentours… Notre côté nature est une force, loin des autoroutes à DH […] Et le terrain naturel se prête vraiment à l’enduro, une discipline qui plait de plus en plus ».
En bref, à toutes les filles qui hésitent… ceci est un appel du pied pour que vous ayez le courage de postuler (peu importe le métier) !